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“Film, for me, is always the preferred medium. It’s very elegant. It took it a hundred years to perfect it, and it’s absolutely fabulous. It renders skin tones and faces incredibly well in a very naturalistic way.” Paul Cameron – Réalisateur de Westworld

Depuis quelques années, nous sommes entrés dans l’ère de l’ultra piqué, de la netteté tranchée au couteau, des mires à 400%  de discrimination. Mais où est la poésie dans tout ça ? La douceur? 

En parallèle de la slow-photographie, une des tendances actuelles et d’essayer d’avoir des photos moins”parfaites”, moins nettes. Certains recherchent d’ailleurs d’ancien boitiers (comme le 5d mark 1, avec son rendu cinématographique), et d’autre utilisent des filtres flous qu’ils mettent devant leurs objectif, comme les filtres de diffusion Tiffen PRO-MIST.

Avant de passer sur ces solutions radicales, on peut ajouter un peu de grain en post-production pour essayer de donner un peu plus d’âme à nos photos numériques qui sont aujourd’hui très lisses et tranchantes.

 

Le bruit numérique

 

 

 

Sur un appareil numérique, le bruit est formé par le capteur, et est lié à la sensibilité ISO. Lorsqu’on monte en ISO, on amplifie électroniquement le signal envoyé par le capteur, et avec ce signal, on amplifie aussi ses défauts. Le principal défaut amplifié est appelé « bruit quantique » ou « bruit de grenaille »: c’est un peu technique mais pour schématiser le principe, en basse lumière, les « particules de lumières » (les photons) sont par définition moins nombreuses. Naturellement, leur énergie varie de manière très infime autour d’une valeur moyenne. Et c’est cette fluctuation qui est rendue beaucoup plus visible en faible luminosité. Certains facteurs peuvent encore accentuer ce défaut: la taille du capteur (plus il est petit, plus il aura tendance à générer du bruit), la température du capteur, etc …

 

Le grain argentique ou granularité

 

 

 

Les pellicules argentiques sont constituées de minuscules particules d’halogénure ou bromure d’argent (d’où le mot « argentique »). Ce sont ces particules qui réagissent à la lumière et viennent se disposer aléatoirement sur la surface de la pellicule. Ces particules ont une taille, une densité, et des propriétés physiques qu’un support numérique n’a pas. Et oui, contrairement à un capteur numérique où chaque photosite est aligné en colonnes et en lignes identiques et de même taille, ici, chaque « grain » est indépendant et a ses propres propriétés (il peut y avoir des variations de taille, etc …) . La dispersion de ces particules est aléatoire et peut se regrouper en amas. Ce sont ces regroupements de particules qui sont visibles et que nous appelons communément « grain », et la forme du « grain », sa dispersion et sa visibilité au tirage dépendent de plusieurs facteurs: marque de la pellicule, exposition, révélateur utilisé au développement, température, etc …

 

 

L’ajout de grain sous Lightroom permet de simuler le grain argentique: